Excursion Dangereuse. [RP Libre sur le thème de la Nouvelle Prophétie.]

"Excursion Dangereuse"
Doux Poison with [Libre.]

Nuit, ennui, froid.
Tant de choses qui me poussaient à aller plus loin.
Toujours plus loin.
Je n'étais pas maigre, non, au contraire. Je m'en sortais même mieux que les Clans. Les Clans .... cette race de matous imbécilement solidaires qui n'en font qu'à leur tête et qui voient des guerriers étoilés de partout ! En attendant, la nourriture ne leur tombait pas du ciel, et ça se voyait. Lors de ma petite sortie nocturne, j'avais pu croiser un de leur guerrier. Il avait le poil terne, les yeux hagards, les côtes saillantes. Oh, qu'il avait piètre allure ! Alors, un rire sarcastique s'échappait de ma gueule, pour finir en écho dans les bois parsemés. Il ne m'avait même pas entendu. C'était un faible, un lama, un rat sans cervelle, un ...
Bam !
Je me heurtais violemment contre un monstre. Le poil hérissé, je remarquai bien vite qu'il était à l'arrêt.A l'évidence, mon instant de jubilation était terminé. Le vent s'amusait comme un fou à faire virevolter ma fourrure, mais à vrai dire, c'est à peine si je le sentais. Non, ce que je sentais, à présent, c'était la forte odeur âcre qui ressemble à celle des Chemins du Tonnerre. C'était l'odeur de la ville. La pollution. Oui, à présent j'étais dans le domaine des Deux-Pattes, et il fallait que je reste sur mes gardes. C'est donc à pas de loup que je m'approchais d'une fenêtre éclairée d'un de leur nid. En un saut souple et agile, j'atterris sur le rebord de cette dernière. Seulement après m'être assurée que personne ne m'avait vue grimpée, j'osais poser mon oeil de glace sur la salle du Nid. Elle était éclairée, et un grand feu de bois y brûler paisiblement. Un sapin avait été déposé, et un petit Deux-Pattes s'amusait à y accrocher des boules multicolores. Alors, un Deux-Pattes gaillard entra dans la salle, chargé d'un grand sac de ... De mousse ! Il donna la mousse au petit, qui s'amusait à la répandre un peu partout sur le sol. Bien. Je venais ainsi de découvrir pourquoi les Bipèdes s'attaquaient aux Sapins de la forêt et pourquoi ils en prenaient la mousse. Cela me constituait déjà un sérieux avantage. Les chats des Clans n'étaient que des imbéciles. Pourquoi ne pas avoir eu mon idée, et du coup, s'installer pour un temps seulement dans un endroit plus rocheux ? Quelle bande d'idiots, de faibles, de lamas, de rat sans cervelles de ...
Attendez.
Un autre fumet venait se mêler à l'odeur âcre de la ville.
Un fumet plus ...
Plus félin.
Les poils de ma nuque se hérissèrent. Un autre chat était dans les environs, très proche de moi.
Surement ... Derrière moi.

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« EXCURSION DANGEREUSE »

D

O

Hors-rp:

"Excursion Dangereuse : Suite."
Doux Poison with Divine Comédie.

Il était là, derrière moi.
Il s'était approché sans bruit, sans prévenir, sans se faire prier.
Il était là, près de moi.
Maintenant, je pouvais presque sentir son souffle rauque s'envoler en petits nuages de buée dans la grisaille sombre qu'était le ciel.
Assurément, c'était un mâle.
Je le sentais sûr de lui, très peu hésitant.
Il avait sauté sur le rebord de la fenêtre avec une souplesse remarquable, je le déduisis du fait que ses coussinets ne firent même pas un son sourd à l'atterrissage. Il me semblait fin. Plutôt maigre, d'ailleurs. Mais aucune façon de le vérifier, il ne fallait pas, surtout pas, que je me retourne. Pourtant, quelque chose dans sa voix m'attirait, m'hypnotisais. Je regardais dans le reflet de la vitre de la maison, et à travers le gel de l'Hiver, je le vis. Son léger sourire flottant sur les lèvres. Le flanc bombé, la fourrure en bataille. Sûr de lui et fier. Il avait vraiment quelque chose de très attirant. C'est à ce moment là qu'il choisit de miauler d'une voix où je ne perçu n'y crainte, ni tremblements :
- Enchanté. C'est ta maison ?
Ainsi, il ne l'avait pas reconnu. Après tout, peu de gens auraient su dire avec certitude à quoi je ressemblais, moi, l'image légendaire de la haine, oubliée depuis si longtemps. Ce n'était pas une raison pour ne pas se montrer prudente. Après tout, la Bête pouvait se réveiller à n'importe quel moment. Alors, j'ai contracté mes muscles sans vraiment pouvoir me contrôler. C'était comme ça à chaque fois, dès que je faisais allusion à "Elle". Une puissante odeur de sang m'envahissait petit à petit les narines, le liquide poisseux me bouchait la vue, à présent, seule sa voix, ténue, au fond de mon esprit murmurait : "Tuer. Tuer. Tuer ..." L'image des yeux moqueurs du chat qui se tenait à mes côtés me fit revenir à moi même, alors, au prix d'un effort ultime, je parvins à reprendre le contrôle de mon corps. Il s'en était fallu de peu. J'étais sûre que l'inconnu m'avait vu. Il m'avait vu souffrir, il m'avait vu lutter. Même de dos, il a du sentir la douleur cuisante qui me tordait l'esprit. Oui. Il avait vu trop de choses, trop de choses pour mériter encore de vivre. Et pourtant, son sourire qui me revint à l'esprit me troubla une fois de plus, et sans réfléchir vraiment, je fis volte face, tombant nez à nez (museau à museau, dirons nous) avec l'inconnu. Le fixant intensément, je répondis, avec un début de sourire discret :
- J'ai l'air d'une chatte domestique ?
Avec mon poil en bataille, mes nombreuses entailles, la situation paraissait presque comique.

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Hors RP:

« EXCURSION DANGEREUSE »

Divine Comédie scrutait attentivement l'inconnue. Elle était plutôt jolie, et il s'étonna que ce détail parvienne à l'atteindre. Un corps fin et svelte, tacheté de noir. Même s'il ne voyait que son dos, cela se remarquait. Avec curiosité, il jeta un coup d'oeil à travers la vitre qui séparait les deux félins de l'intérieur chaud et lumineux des Bipèdes. Un sapin était dressé dans la pièce, des objets ronds et des sortes de lianes colorés accrochés à ses branches. Ainsi, c'était simplement pour décorer leur maison que les humains dévastaient la forêt ? Un tel égoïsme aurait dû mettre le matou noir hors de lui. Au lieu de quoi il écarquilla les yeux, contemplant les ombres et les lumières qui dansaient dans la pièce. Il découvrait donc pourquoi les Bipèdes avaient soudainement décidé de couper les sapins et de ramasser de la mousse. Il avait ainsi une longueur d'avance sur les Clans. Restait à voir si cette information pourrait lui servir. Toujours avoir un coup d'avance sur les autres, telle était la règle. Ce qui n'était pas chose difficile, avec ces imbéciles de Clans. Mais l'inconnue au pelage tacheté s'intéressait visiblement aux activités humaines, sinon, elle ne prêterait pas tant t'attention à ce qu'il se passait de l'autre côté de la fenêtre. Les yeux de Divine Comédie revinrent se poser sur la colonne vertébrale de la supposée solitaire.

Surpris, le guerrier de la Meute regarda les muscles de la chatte se contracter soudainement, sa respiration s’accélérer. Elle semblait ailleurs. On aurait dit qu'elle combattait quelque chose. Pourtant, il n'y avait aucune forme de danger autour d'eux. Elle semblait lutter contre elle-même, ou du moins, contre quelque chose en elle. Instinctivement, les oreilles noires et pointues de Divine Comédie se plaquèrent en arrière, devant la « transe » de la femelle. Malgré lui, il recula d'un pas. Brusquement, elle s'arrêta de bouger, se décrispa. Avant même que Divine Comédie puisse ouvrir la gueule pour lui demander si ça allait et tenter de comprendre ce qu'il avait vu, l'inconnue se retourna d'un bond. Ne s'y attendant pas, le chat noir faillit tomber du rebords de la fenêtre, qui lui semblait un peu trop étroit pour qu'ils s'y tiennent tous les deux face à face. Heureusement, il parvint à se rattraper et à ne pas se couvrir de ridicule. Il releva la tête fièrement, pour montrer qu'il n'était pas le moins du monde déstabilisé pas cette crise des plus étranges. Assurément, la solitaire n'avait pas l'air ravie qu'il l'ait vue dans cet état. Ses oreilles toujours plaquées sur son crâne, il dévisagea l'inconnue. Maintenant, il la voyait beaucoup mieux. Ses yeux verts brillaient intensément, mais Divine Comédie ne baissa pas les siens, soutenant effrontément la colère apparente de la femelle. Une ébauche de sourire - quoique, "rictus" serait un mot plus approprié, trancha le visage fin de son interlocutrice.

- J'ai l'air d'une chatte domestique ?

Divine Comédie lui rendit son sourire, le sien empli de sarcasme. Non, elle n'avait pas l'air d'une chatte domestique. De nombreuses cicatrices parcouraient son corps taillé pour la vitesse, signe qu'elle s'était battue plus d'une fois. Sa fourrure hérissée et ses muscles tendus démontraient une certaine agressivité. Lui, s'astreignait au calme. Son pelage charbonneux collait son corps squelettique, et ses oreilles redevinrent peu à peu droites. Hors de question d'avoir l'air effrayé ou même impressionné par l'étrangère. Hum. Généralement, les solitaires ne cherchaient pas la bagarre. Une chatte des Clans, peut-être ? Non. À cette heure-ci, elle serait dans son camp, si c'était une guerrière. Et son odeur, bien que légèrement masquée par celle des Bipèdes, n'était pas celle d'un Clan. Calmement mais avec une pointe d'ironie dans la voix, il rétorqua :

- Non. Mais permets-moi d'être surpris quand je vois une chatte assise en train de contempler l'intérieur d'une maison de Bipèdes. Les solitaires fuient les Bipèdes, généralement.

Divine Comédie n'avait pas fait allusion à sa crise, et c'était intentionnel. Inutile de réveiller son animosité. Si jamais elle l'attaquait, vu la lueur qui brillait dans les yeux de la femelle, il ne donnait pas cher de sa peau. Pourtant, poussé par sa curiosité naturelle, il demanda :

- Qu'es-tu, si tu n'es pas une chatte domestique ?

Il scruta attentivement le visage de l'autre en attendant sa réponse, prêt à analyser la moindre de ses expressions faciales.

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