Le monde caché
Chapitre Premier
Un jour d'été, une femme trouva un bébé, une fille. Elle semblait être née il y a quelques jours à peine. La femme fut prise de pitié pour ce nouveau-né et l'abrita chez elle, ne pensant pas la garder longtemps. La femme, s'attachant chaque jour de plus en plus à cette petite enfant mystérieuse aux yeux d'émeraude, l'adopta, puis la baptisa. Le nouveaux nom de la fillette était Suzanne.
Suzanne pris son sac et le porta sur son épaule. Une brusque baisse de morale s'était abattue sur elle. Mais bon, enfin son dernier jour de l'année scolaire ! Elle commençait à en avoir assez. À la fin de la journée, deux mois de repos s'ouvriront à elle. Elle franchit la porte, pris son vélo, et la voilà repartie sur le chemin qu'elle empruntait tout les jours – ce qui était franchement lassant. Une fois arrivée à destination, elle grommela : Suzanne venait de se souvenir que sa seule amie, Caroline, avait déménagé depuis une semaine déjà. C'est vrai que tout le monde rêve d'être solitaire pendant sept jours interminables ! Mais la raison de sa solitude ne venait pas que de là : ses camarades la trouvait étrange. D'accord, elle avait des cheveux rouge-orangé depuis sa naissance, et ils n'ont jamais entendue sa voix depuis le début d'année, mais ce n'est pas une raison de la laisser seule.
La sonnerie retenti dans la cour, sortant l'adolescente de ses pensées. Elle fit volt-face en direction de l'emplacement pour la salle de mathématique. Dans les rangs, elle vit un garçon qui la regardait. L'inconnu ne l'aurait pas attirée du regard si il n'avait pas eu les cheveux bleus, couleur glace. Il sourit, laissant apparaître des canines acérées. Quelqu'un bouscula Suzanne, qui perdit aussitôt de vue le garçon. Étrange... elle ne l'avait jamais vu en trois ans dans ce collège et il ne peut pas y avoir de nouveaux le dernier jour de l'année.
La professeure de mathématique vint accueillir ses élèves. Comme à l'accoutumée, Suzanne se plaça à la dernière rangée, seule, côté fenêtre. Elle ne vit pas vraiment ce qui se passait car elle était trop distraite à la pensée de ce jeune homme qu'elle avait aperçu. Retenant sa tête et regardant par la fenêtre, elle songeait : C'est d'autant plus étrange qu'il me regardait droit dans les yeux... Pourquoi personne ne l'a remarqué ? L'heure passa presque trop rapidement pour l'adolescente. Une fois dans les couloirs, elle chercha vainement l'inconnu. Pourquoi ? Se demanda-t-elle en entrant dans la salle d'histoire-géographie en saluant le professeur au passage. Cette heure ne fut guère différente que la dernière, elle ne fit que penser : elle était franchement inquiète à ce sujet. Puis, elle se ressaisit : Tout cela ne rime à rien, je ne l'ai tout simplement pas remarqué, les autres jours. On entendit alors sonner pour annoncer la récréation.
Dans la foule impressionnante du nombre incalculable d'élèves de l’établissement, c'était le brouhaha qui régnait. Malgré les personnes qui la bousculait en tout sens, Suzanne parvint à atteindre un banc en recul par rapport aux autres élèves. Elle sentit une respiration à côté de son oreille. L'adolescente ouvrit de grands yeux ronds.
« Ne découvre pas tes origines ! »menaça une voix grave - de jeune homme.
Stupéfaite, elle se retourna.
« Mes origi... » La jeune fille laissa sa phrase en suspens. Personne. Que.. ?!
Cette remarque fit remonter toutes les questions qu'elle s'était déjà posée auparavant. Certes, elle n'a jamais connu son père, mais avoir une mère blonde et de taille moyenne et être très grande avec des cheveux rouges-orangés, elle a toujours trouvé cela étrange.
De retour chez elle, Suzanne alla dans la cuuisine, et se planta dans l'encadrement de la porte. Elle observait sa mère d'un regard impassible. La femme, allant de l'évier au lave-vaisselle, du lave-vaisselle aux étagères et des étagères à l'évier, ne la remarqua pas. L'adolescente l'appela d'une voix aussi froide que la glace. Sa mère arrêta toute activité.
« Dis-moi d'où je viens vraiment », dit-elle coupant sa mère qui allait lui demander comment s'était passée sa journée.
La mère la regarda étonnement, puis, très vite, pris un regard triste. Elle invita sa fille à s'asseoir et, au bord des larmes, lui expliqua comment elle l'a trouvée, puis adoptée. Suzanne se leva violemment.
« Pourquoi me faire vivre dans le mensonge ?!
Oh, Suzanne, répondit sa mère, les yeux brillants de tristesse.
Lorsque je ressortirai de ma chambre, je ne veux plus jamais que l'on me ment !
Et elle fit volt-face, empoigna son sac, monta les escaliers bruyamment et pris soin de claquer la porte. Elle balança son sac en direction de son bureau et se jeta sur son lit, ne pouvant retenir des sanglots. Et, de sa chambre, elle entendit sa mère faire de même. Pourquoi ? Je veux voir mes vrais parents! Hurla-t-elle dans ses pensées. Quatorze années emportée loin de la vérité...
Le soir, l'adolescente ne mangea pas. Elle jetait avec énergie les livres de sa bibliothèque que sa soit-disant mère lui lisait tous les soir lorsqu'elle était petite. À chaque fois, elle regardait le titre et, selon le nombre de fois où la femme lui lisait, elle les balançaient avec plus ou moins de violence. Elle les envoyait dinguer jusqu'à l'autre bout de sa chambre lorsqu'elle trouva un livre bien particulier. Elle leva le bras pour le lancer mais le rebaissa avec douceur en se rendant compte qu'elle ne connaissais pas ce titre. Le livre avait pour nom « Animaux de légendes ». Plus étrange encore, il s'y trouvait un marque-page... Mais comment peut-il y en avoir un car ce livre n'a jamais été lu ? Suzanne ouvra le livre à la page qu'indiquait le bout le papier. Elle y découvrit deux pages consacrées aux dragons. Sous la seule image se trouvait une phrase en gras qui attira son attention. En la lisant, elle remarqua que quelques lettres on été effacées :
« Bien qu'il ai l'allure impoante et mnaçante de ertains dinosaues le dragon, s_lon les légendes, pore des ailes et crache du feu. »
La jeune fille regarda de plus près les lettres manquantes, puis les assembla. « Secret » ?Étrange... Cela voulait-il désigner quelque chose ou était-ce un simple hasard ? Ça, elle l’ignorait.
Suzanne regarda son radio-réveil : 23h56. Avec toutes les larmes qu'elle avait versé, elle du se coucher, dominée par la fatigue.
Le matin, elle se réveilla doucement, et, environ deux minutes après, elle se leva. Elle regarda son réveil : 7h00. À cette heure-ci, sa « mère » n'était pas réveillée. L'adolescente ouvrit son armoire, choisit des vêtements et les enfila. Je vais faire une randonnée dans la colline d'à côté, cela me changera les idées, décida-t-elle. Elle prit donc un sac large, y rangea un imperméable, des lunettes de soleil, une casquette et prit une gourde. Lentement, elle tourna la clé de sa chambre, ouvrit la porte et descendit droit à la cuuisine prendre tout ce qu'il faut pour confectionner un sandwich. Elle n'oublia pas un dessert, car elle mourait de faim.
Elle enfila des chaussures de marche et, en se penchant un peu plus sur son sac ouvert, elle aperçu une lampe-torche qui s'y trouvait déjà. Puis, Suzanne referma le poche où se trouvait l'outil, pris son sac, ouvrit la porte et se mit en route. Celle-ci ne fut pas longue, car elle habitait dans un village entouré de champs et de collines idéales pour faire des randonnées, justement. Il faisait chaud mais un petit vent frais venait adoucir la température. Pensive, elle marchait le long d'un chemin étroit. Un faux pas et elle pouvait se faire un énorme bleu, ou, malchanceuse, pouvait facilement se fracturer quelque chose.
Après quelques minutes de marche, elle aperçu au loin un point sombre incrusté dans la façade. Ce pourrait-il que ce soit une grotte ? Se demanda-t-elle. Puis, elle décida d'aller voir ce qui s'y passe. Elle descendit lentement et prudemment. Près du but, elle glissa sur des cailloux et tomba juste devant ce qui était, en effet, une grotte. Elle grimaça de douleur mais en frottant, elle se rendit vite compte que ce ne serait qu'un bleu. Elle se leva et se tourna face à la bouche imposante qui semblait vouloir l'engloutir. Sa curiosité pris l'avantage sur sa raison et elle sortit la lampe-torche. Elle avança lentement dans l'ouverture béante pour y découvrir un passage étroit.
Au bout d'une dizaine de minutes, ses jambes s'engourdissaient. Suzanne perdit espoir et faillit faire demi-tour lorsqu'elle aperçu de la lumière. Elle couru en espérant voir la lumière du soleil, en vain. La lumière n'était autre des torches accrochées au mur. C'était une sorte de salle ronde avec une façade lisse où demeurait une porte imposante, fermée. Une fois de plus, elle fut dominée par la curiosité et s'avança, dans l'espoir de trouver un moyen de l'ouvrir. En cherchant des mécanismes autour de la porte de métal gris foncé, elle découvrit une plaque avec inscrit des symboles étranges dessus. Elle pressa la plaque de pierre qui s'incrusta de plus en plus dans le mur, ouvrant un petit passage au-dessus. Elle brandit sa lampe à l'intérieur et vit le dessin d'un livre qui lui paraissait familier. Le titre était marqué en français et, en le lisant, l'adolescente ne put se retenir un cri de surprise. C'était bien ce qu'il y avait marqué : « Animaux de légendes ». Elle se rappela alors des lettres manquantes qui formaient un mot. Elle hésita, de peur d'avoir l'air sotte si cela ne marche pas. Il n'y a, de toute façon, personne pour se moquer,songea-t-elle. Alors, elle pris son courage à deux mains et prononça :
Elle attendit, aucun résultat. L'adolescente se mit à glousser et à rougir en se revoyant prononcer toute seul ce mot sans suite.
Elle laissa sa phrase en suspend. Bouche bée, la jeune fille regardait la porte qui commençait à s'ouvrir dans un vacarme assourdissant, créant un coup de vent qui éteignit les torches. La lumière de la lampe de poche commençait à diminuer. Je ne vais quand même pas rebrousser chemin, pensa Suzanne en avançant. Elle s'enfonçait dans la noirceur en tâtant de son pied le sol, de peur de tombée dans un piège tel un trou où l'on y reste à jamais.
Quand la lampe-torche s'éteignit soudainement, l'adolescente paniqua. Elle ne pouvait faire demi-tour : la sortie était trop loin... Mais en même temps, elle ne savait pas si il y avait vraiment une sortie de l'autre côté. Que faire ? Elle avança quelque pas et décida de continuer. Elle marchait lentement, jusqu'à apercevoir de la lumière rouge-orangé, de la même couleur que ses cheveux. Elle couru, trébuchant et tombant quelque fois au passage, et atteignit une sortie.
La sortie en question ne s'était guère passé comme Suzanne l'imaginait. Elle ressortit dans une ouverture semblable à celle qu'elle avait utilisé pour rentrer, mais ce qu'elle vit la surpris au point qu'elle recula d'un pas, trébuchant et tombant, assise, paralysée par ce spectacle si peu ordinaire.
Chapitre 2
Suzanne n'en croyait pas ses yeux. Elle n'en avait jamais vu. Personne n'en avait jamais vu, mais ils étaient pourtant vraiment tous là, vivants, devant elle. Ils était hauts d'au moins deux mètres et demi et ils semblaient tous aussi surpris qu'elle. L'adolescente cligna des yeux mais ils ne disparurent guère pour autant : c'était une assemblée de dragons couleur écarlate qui se tenait devant elle. Certains de ces êtres imposants levèrent la tête et crachèrent d'énormes boules de flammes qui montèrent haut dans le ciel. Ce devait être une alerte, mais pourquoi ?
Soudain, ils cessèrent et s'écartèrent en faisant en sorte de laisser passer un dragons plus imposant encore. Une autre bête était derrière la première, portant du bout de ses ailes qui - comme les chauve-souris - leur servait de bras un bol rempli d'un liquide qui paraissait inconnu à la jeune fille. Ce dragon semblait être une femelle, avec son regard plus doux et ses écailles plus claires. Elle posa le bol entre les mains tremblantes de la jeune humaine. Elle n'avait pas confiance. Suzanne regarda le bol, puis la femelle qui lui fit signe de boire. Elle refusa d'avaler ce liquide qui pouvait être dangereux. L'adolescente reposa doucement le bol par terre. Le dragon, insistant, reprit le bol, enroula sa queue autour de la jeune fille en faisant en sorte qu'elle ne puisse bouger et fit couler le liquide dans la bouche de l'humaine, qui ne put avoir d'autres solutions que d'avaler. Elle se sentit mal et ses jambes flageolèrent. Elle vacilla et s'évanouit.
Lorsque Suzanne sortit de son sommeil, elle ne se souvenait plus de cette mésaventure et, toujours les yeux fermés, elle apprécia la chaleur du doux nid où elle se trouvait. Quelques minutes plus tard, elle ouvrit les yeux et s'assit, se rappelant tout à coup de ce qui s'était passé. L'adolescente sursauta en remarquant le dragon qui se tenait sur le côté gauche du nid.
Bonjour, comment te sens-tu ? dit l'imposante bête.
Les dragons parlent français ?! Lâcha Suzanne, les yeux écarquillés de surprise.
Non, c'est toi qui parle dragon, rétorqua un individu qui venait de rentrer dans ce qui paraissait être une chambre.
Déjà, j'ai la certitude que ce sont des dragons, songea-t-elle. La créature qui venait d'entrer se posta devant le nid, observant de son regard perçant l'humaine droit dans les yeux. En une demi-seconde, l'adolescente eu une vision de cultures de dragons, de l'histoire de ceux-ci et de leurs coutumes. Cela lui sembla étrangement familier et elle n'eut pas peur de voir ces créatures imposantes et menaçante aux crocs pointues et aux griffes acérées.
Tu vois, chez les dragons, nous nous divisons en deux Royaumes., commença la bête. Le Royaume de Feu, le notre, peuplé de dragons écarlates qui ont la particularité de cracher des flammes et le Royaume Enneigé, peuplé de dragons bleus qui ont la particularité de cracher de la glace.
Suzanne fronça les sourcils et, le remarquant, le dragon mâle regarda la femelle qui se trouvait à côté d'elle et hocha la tête. À peine son regard s'était-il reposé sur la jeune fille que, sans rien comprendre, elle dû avaler une autre potion étrange. Elle se sentit tomber sans pourtant bouger d'un pouce. Soudain, elle eu l'impression – et la douleur au passage – de se cogner violemment la tête. Puis les impressions s'envolèrent aussi rapidement qu'elles sont arrivées. Ses pensées avaient changées, Suzanne le sentait, mais pourtant, elle avait le sentiment qu'il ne s'était absolument rien passé et elle trouva le récit du dragon tellement logique qu'elle cru qu'elle le savait déjà.
Elle était plus sucrée, celle-là, plaisanta l'humaine en désignant du regard le bol de potion.
Toutefois, continua-t-il sans prêter attention à sa remarque, il y a un troisième Royaume. Le Royaume des Astres. C'est lui qui accueille les âmes des morts des deux camps. Ce Royaume des Morts a jadis créé dix conditions pour le bien des deux Royaumes qu'il faut promettre de respecter lorsque que nous ne somme plus aspirant :
1- Ne jamais s'attaquer à un allié, un camarade.
2- Ne jamais trahir son Royaume.
3- Il ne doit y avoir qu'une seule Héritière et qu'un seul Héritier par Royaume.
4- Mettre à tous prix sa vie en péril pour son Royaume s'il le faut.
5- Toujours redoubler la sécurité des sages et des petits ; ils sont prioritaires.
6- Ne jamais s'aventurer au-delà des frontières : cela serait mortel.
7- Il est obligatoire de subir un entraînement spécial avant de devenir combattant.
8- Celui qui mènera le Royaume doit être choisit par le Royaume des Astres.
9- Ne jamais franchir le Portail qui mène au monde des humains sans y être autorisé par le Roi et par le Royaume des Astres.
10- En cas de guère, ne jamais faire confiance à l'ennemi.
À présent, un nombre incalculable de questions se posaient dans l'esprit de l'humaine. Pourquoi ce dragon me raconte-il cela ? Quel est le rapport avec moi ? Et puis c'est qui, celui-là ?! Mais Suzanne ne se disait pas que ces dragons étaient en plastique, que c'était une blague de mauvais goût etc. Tout ça lui paraissait vrai... étrangement vrai. Pourtant, elle avait grandi en tant qu'humaine, normale, sans magie, sans créatures mystérieuses, tout ça. Puis, son esprit se bloqua sur une des questions. Qui est l'homme... enfin... le... la... personne qui se tenait devant elle ? Elle pris son courage à deux mains et se décida de parler car elle ne l'avait pas fait depuis sa plaisanterie stupide.
Un voile de tristesse passa dans les yeux de la créature et il feignit de n'avoir pas entendu.
Les Royaumes s'organisent avec différentes fonctions attribuées aux habitants : Au sommet, il y a le Roi et la Reine. Leurs enfants se trouvent en dessous, les Héritiers (une Héritière et un Hériter maximum, je le rappelle). Ils précèdent les Mages – enfin le Mage -, ils savent utiliser la magie et s'en servent à bon escient : ils créent des rempares magiques autour du territoire du Royaume pour le protéger. Suit les Érudits, ils connaissent des choses sur le Royaume adverse et ne veulent jamais dire comment ils le savent. Ils ne sont pas très sociables. Ensuite on entre dans les fonctions qui sont plus courante chez les habitants. Elles sont divisées en deux parties : pour le roi, et pour la ville. Pour le roi, il y a deux fonctions : gardes, qui surveillent systématiquement les portes de la ville, le palais, etc. et il y a les combattants qui savent se battre et qui sont envoyés en guerre, lorsqu'elle éclate entre les Royaumes. Pour la ville, il y a les mentors qui savent... tout. Ils connaissent exactement toutes les fonctions et savent les exercer. Pourquoi ? Car ils apprennent aux Disciples, qui doivent à la fin de leur apprentissage choisir une fonction. Ensuite, il y a les Gardiennes. Elles gardent les Petits qui n'ont plus de parents ( combattants, souvent et morts à la guerre). Et il y a les Récolteurs. Alors eux, ils vont creuser dans la terre jusqu'au magma ; ils en prennent, et les donne en petites portion aux foyers pour nourrir les habitants.
Nourrir les habitants avec du magma ?!
Le dragon la regarda avec étonnement et compris ensuite.
Oui, c'est vrai que tu as été habituer à manger du végétal ou de l'animal. Ici, les dragons se nourrissent de chaleur. Au Royaume Enneigé, ils se nourrissent de tout de qui est froid. Tu vois ? Bref, il y a aussi bien sûr les Disciples, je t'en ai déjà parlé, et les Sages, les Anciens, en quelque sorte.
À présent, certaines questions que Suzanne se posait se dissipèrent, mais certaines restèrent et une en particulier lui brûlait la langue. L'humaine regarda la bête qui se tenait devant elle et resta comme ça quelque minutes au moins, sans rien dire, sans bouger, en la regardant droit dans les yeux et finit par poser sa question :
Il soupira.
Je suis le fils de Flamme, le Roi, je me nomme Ténèbres, j'occupe la fonction d'Héritier, et...
Il soupira de nouveau et attendrit son regard, puis finit sa phrase laissée en suspens :
Chapitre 3
Suzanne eut l'impression de tomber d'une falaise. Toujours assise sur le nid, elle en oublia même de fermer la bouche. Étrange, elle le croyait. En temps normal, elle ne l'aurait pas cru, mais là, elle le croyait. C'est sûrement à cause de cette potion qui lui faisait croire... croire quoi, d'ailleurs ? La vérité, ou ce qu'on lui disait ? De toutes façons, ce n'est pas possible : si elle était la sœur de ce dragon, elle était dragon à son tour ! Puis, elle repensa soudainement à la première et dernière fois qu'elle avait mangé un repas froid. De simples carottes rappées ! Pourtant, elle s'est immédiatement sentie mal et elle a eu la grippe pendant plusieurs semaines. Pourquoi cette scène remonta dans un moment aussi... révélateur ?
[D'accord, c'est pas fini et d'accord, j'ai une peu copié sur la guerre des clans... mais c'est bien ?]
Sujet: Le Monde Caché 
Sam 2 Fév 2013 - 14:27
